Sur les réseaux sociaux sénégalais, Mamadou Diakhaté, un enseignant Sénégalais de 33 ans très investi dans la vie associative, fait la Une pour son initiative bénévole de réparation de salles de classes.
Fondateur de l’association “simple action citoyenne” dont l’objectif est de sensibiliser le plus grand nombre à la préservation de l’environnement, il a lancé le projet “zéro déchet” en 2018. Pendant la crise de la Covid-19, Mamadou participe avec l’organisation des “cent volontaires” à la sensibilisation communautaire et distribution de kits de protection.
À la suite de la décision du gouvernement sénégalais de rouvrir les écoles qui avaient été fermées au mois de mars, il entreprend avec un groupe d’amis de nettoyer quelques établissements afin que les élèves puissent reprendre leurs cours dans de bonnes conditions. Sur place, ils constatent que certaines infrastructures sont vieillissantes : “je me suis alors dit qu’au lieu de dénoncer, j’allais agir en tant que citoyen et apporter ma contribution”, avance-t-il.
La publication des photos de cette action suscite beaucoup d’intérêt et bientôt de nombreuses écoles font appel aux services de ce groupe citoyen : “À l’heure où je vous parle, nous sommes intervenus dans sept écoles et il nous reste environ quarante-deux demandes de réparation en attente émanant de structures scolaires, affirme Mamadou. La chaîne de solidarité qui s’est formée autour de Mamadou a été possible grâce à Twitter : “Avant, je n’allais que sur Facebook. C’est un ami qui m’a recommandé de rejoindre Twitter. Mon compte n’était pas très actif à l’époque mais depuis que j’ai commencé à y parler de mes activités, je vois une nette différence. C’est un réseau puissant », explique-t-il. À ce jour, à part l’aide d’une seule entreprise (café Simone), toutes les contributions émanent de d’individus : “je pense que c’est aux entreprises de venir vers nous, afin de concrétiser leur politique RSE. Nous aurions également pu écrire à l’État mais pour moi, on fait juste notre part.”
L’équipe qui au départ ne comprenait que Mamadou et quelques-uns de ses amis dont Samba et Moustapha Gueye est passée à une centaine de membres, ce dont le jeune homme se félicite.
Pour Mamadou, il est primordial de consacrer une partie de son temps à l’engagement communautaire : “Si le citoyen a des droits, il a aussi des devoirs. Beaucoup de choses dont on profite tous au Sénégal sont gratuites. Il faut donc rendre un peu à la patrie” termine-t-il.